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Accueil du chiot à la maison |
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Votre nouveau compagnon vient d'arriver dans son nouveau domicile. Il est important d'admettre que pour lui il s'agira véritablement de son territoire. Mais, que ce soit dans la nature ou dans une habitation humaine, la vie en groupe demande une certaine organisation, une discipline plus ou moins hiérarchisée. Chacun doit avoir son propre lieu de vie, dont les limites doivent être respectées et franchies uniquement avec l'autorisation du propriétaire. Vous aurez donc préparé pour l'intérieur un site réservé au nouveau membre de la " meute " : un tapis ou une caisse spéciale, ( éviter l'osier ou le tissu, il ne résisterait pas longtemps). Pour l'extérieur, chenil ou niche exposé au sud à l'abri du vent et de l'humidité, avec de l'eau fraîche à disposition permanente. Vous l'aurez auparavant garni d'un peu de litière fournie par l'éleveur ou du bout de chiffon sur lequel il aura voyagé Il l'adoptera comme son refuge et aura autant de plaisir à l'occuper que vous-même votre chambre à coucher, en particulier les jours de bouderie ou de punition. Mais dans toute meute, il y a un chef. A vous de décider qui il sera. Pour un chien, le pouvoir ne s'obtient pas par la voie du scrutin, on est dominant ou dominé; en schématisant, le plus fort l'emporte, et il n'éprouve aucune honte ou frustration à être un subalterne. Soyez un chef aimé mais respecté, vous serez obéi facilement. Voici donc les premiers gestes à accomplir.
Chez l'éleveur, ne croyez pas à la légende " il faut prendre le chiot qui vient vers vous ". S'ils ont été correctement élevés, tous s'agripperont à vous avec force mordillements et demandes de caresses. Par contre, il ne s'agit pas de légende si le chiot fuit et ne se laisse pas approcher, il y a là un signe évident de manque de contact avec l'homme, et un caractère craintif acquis ou inné, mieux vaut ne pas l'adopter même s'il est le plus beau de la portée. Dès le premier contact, après votre choix, donnez-lui la certitude qu'il vous a choisi. Ne parlez pas fort, sans gestes brusques accroupissez-vous et laissez-le venir vous lécher, vous embrasser, s'imprégner de votre odeur, répondez par des caresses pour lui donner confiance en vous. Si vous ne résistez pas au désir de le prendre dans vos bras, empêchez-le de mettre ses pattes antérieures sur vos épaules, je sais qu'il est très agréable d'être ainsi étreint pour un être humain, mais pour lui c'est une tentative de domination, même à deux mois. Pour le transport, vous aurez prévu des journaux que vous préfèrerez à une couverture qui sera vite inutilisable en cas de vomissements ou autres. En cas de long trajet, demandez à l'éleveur de lui administrer un calmant type Relazine C et de vous en fournir suffisamment pour le voyage, il somnolera et ne subira aucun stress ; sachez que sa seule expérience de l'automobile était pour la vaccination et le tatouage…Cependant, s'il manifeste tout de même quelques inquiétudes, que la personne qui s'occupera de son éducation ou l'amènera à la chasse lui parle d'une voix douce et en dernière limite le prenne sur ses genoux, il se calmera vite et renforcera sa confiance, vous aurez ainsi commencé le transfert affectif, vous remplacez dès à présent sa mère et son ancien maître. L'éleveur peut éventuellement vous fournir un peu de sa litière ou un morceau du tapis sur lequel il a vécu, ce qui le rassurera encore davantage.
Bien entendu, le bébé sera certainement inquiet, tout au moins surpris et intrigué en découvrant son nouvel environnement, surtout si celui-ci est déjà occupé par des congénères qui risquent de ne pas apprécier cet intrus et peut-être un rival sur "leur" territoire. Il doit pénétrer sur un domaine libre où il sait qu'il n'a à craindre aucune agression, de manière à en prendre possession en toute quiétude. Pour cela, faire sortir tout occupant, humain ou canin qu'il ne connaît pas encore ; votre " vieux chien " l'acceptera très facilement s'il a pénétré son territoire hors de sa présence. Avant de le faire pénétrer dans la maison, choisissez l'endroit où vous souhaitez qu'il fasse ses besoins, accompagnez-le seul ou uniquement avec les personnes qui se trouvaient dans la voiture, attendez qu'il se vide (les deux !) le temps nécessaire (5 à 30 minutes), et félicitez-le chaleureusement en le caressant. Soyez patient et ferme, car le premier endroit que vous lui assignerez sera pour lui celui que vous lui avez désigné, donc si c'est le salon … Ensuite seulement, faites lui découvrir votre " niche " et ses occupants quelques instants (pas trop nombreux quand même et dans le calme ! pas de cris ni de piétinements, gesticulations ou claquements de mains…), et en l'observant ; dans les quelques minutes suivantes, il aura repris de l'assurance, rejoignez-le en lui parlant doucement pour la renforcer. Amusez-le quelques instants, puis présentez-lui son " domicile " caisse ou tapis. Donnez-lui à boire et ensuite à manger ; puis conduisez-le à nouveau vers son coin " pipi caca ". Vous devrez impérativement procéder ainsi après ses 3 repas quotidiens, et quand il manifeste l'envie de satisfaire ses besoins naturels (il tourne sur lui assez frénétiquement), s'il est à l'intérieur, arrêtez le par un NON ! assez bruyant, et transportez le là où il doit faire, et félicitez le à nouveau quand il a terminé. Les nombreux remplissages quotidiens produisent des vidanges en quantité équivalente….Vous pouvez espérer ainsi une habitude de propreté en quelques jours.
A partir d'un certain âge, le chiot devient particulièrement dévastateur. Les pantoufles, journaux, jouets d'enfants, le courrier glissé sous la porte, sont ses cibles préférées. Vous remarquerez qu'il ne se contente pas de les mordiller, il les secoue violemment comme pour tuer. Les papiers son déchiquetés de la même manière qu'il se débarrasserait des plumes gênantes de l'oiseau qu'il a capturé pour se nourrir. Ce comportement est significatif : en premier lieu, le jeu allié à la découverte de son environnement, car à l'état sauvage, s'il veut survivre , il lui faut acquérir une parfaite connaissance des propriétés des objets partie intégrante de son univers. Même domestiqué, le chiot a perdu peu de chose du comportement ancestral. Chez le chiot anxieux, la solitude est angoissante et mordiller un objet imprégné de votre odeur est sécurisant, mais est à interpréter comme un appel. Il y a aussi, comme chez les humains la poussée des dents adultes à 4 ou 6 semaines. Les aliments trop mous ne favorisent pas leur percée, d'où la nécessité de profiter de tout objet un peu résistant. Comme pour l'apprentissage de la chasse, le chiot est suffisamment âgé pour s'intéresser à des proies mais trop jeune pour les capturer. Dans la nature, au stade où une bonne nourriture est nécessaire à la croissance, les adultes rapportent de gros quartiers de viande qu'ils régurgitent pour leurs petits, et ce que les " grands chiens " (les humains) laissent sur le sol est perçu de la même manière par les chiots, donc la pantoufle, la gamelle etc. sont des cadeaux, et la punition pour avoir apprécié cette offrande sera mal perçue, car contradictoire et injuste. L'astuce pour l'empêcher de mordiller les objets interdits consiste à avoir à disposition permanente un pulvérisateur (genre produit à vitres remplacé par de l'eau bien sûr) et de l'asperger sur le museau le plus tôt possible, l'effet est garanti et il ne vous en portera pas responsable, à moins d'être supérieurement intelligent, ce qui est certainement le cas, mais cela lui permettra alors d'assimiler plus vite l'interdit. S'il fait une bêtise en votre absence, (crottes, destruction etc.…) ne lui dites rien, snobez le et réparez-là hors de sa présence. Sachez que si vous le grondez en rentrant, il ne fera pas le rapport avec la bêtise qu'il aura oubliée en quelques instants. Mais avec votre arrivée, il sera anxieux et recommencera de plus belle. Ne riez pas non plus, il interprétera cela comme une invitation à renouveler l'exploit. Chacun à sa place. Il est fortement déconseillé de permettre au chiot de dormir dans la chambre et encore moins sur le lit, sauf si c'est un sujet angoissé de nature et non dominateur, auquel cas, un tapis au pied du lit peut convenir mais pas plus. Certes, c'est un bonheur pour lui, il trouve là l'odeur de ses maîtres; mais c'est lui attribuer un statut supérieur, et vous ne pourrez plus l'en priver sans provoquer de graves troubles de comportement. Donc, réfléchissez bien. Conclusion: N'ayez pas trop d'inquiétudes, le Vizsla apprend très vite et est un compagnon adorable que vous saurez facilement bien éduquer, en n'oubliant pas qu'il supporte mal la violence et l'injustice. Une simple réprimante d'une voie grave, surtout sur le fait, suffira amplement. Quelques instants trop tard, il ne comprendra pas votre colère le punissant sans raison. |